Le LMI REZOC organise ses premières Journées de la Valorisation et de la Diffusion

Comment mieux partager les connaissances entre acteurs académiques et opérationnels sur le thème Cycle de l’eau et agriculture durable ?

Journées de la Valorisation et de la diffusion 2024 (Photo : J-M. Cohard)



Le Laboratoire Mixte International REZOC "Centre d’étude des Ressources en Eau et de la Zone Critique" (www.rezoc.osug.fr), a organisé ses premières Journées de la Valorisation et de la Diffusion (JVD) les 10 et 11 Septembre 2024 à Calavi (Bénin). Ces journées ont pour objectif de mieux partager les connaissances que ce soit des résultats scientifiques ou des expertises et savoirs des différents acteurs dans le domaine de l’eau.
Centré sur le Bénin et plus largement sur l’Afrique de l’Ouest, le LMI REZOC a pour objectif de comprendre les interactions entre les modifications du cycle de l’eau et les changements environnementaux dans la Zone Critique qui comprend les aquifères, le sol, les rivières, la végétation et les premières couches de l’atmosphère (Fig. 1). Ces recherches ambitionnent de contribuer à une mobilisation soutenable des ressources en eau sur une planète en transition rapide, notamment dans des régions où ces ressources sont particulièrement vulnérables.

Fig.1 Cartographie des expertises en présence dans la Zone Critique (Photo : J-M. Cohard)



Pour capitaliser les connaissances acquises, en collaboration avec les acteurs, Le LMI REZOC propose des journées bisannuelles, les JVD, réunissant enseignants, professionnels des différents secteurs publics et privés connexes à l’étude du cycle de l’eau et étudiants. Cette démarche a pour objectif de mieux communiquer sur les résultats de recherche académique ayant un fort potentiel d’utilisation dans l’opérationnel mais aussi de mieux prendre en compte les connaissances des praticiens. Pour cette première édition, autour du thème transversal gestion de l’eau et agriculture durable, il s’agissait de :
  constituer un collectif d’acteurs autour du thème préalablement choisi,
  cartographier les expertises des acteurs invités,
  lister les problématiques d’intérêt commun de l’interface eau et agriculture,
  prioriser les questions de recherche-action à mener collectivement dans les deux prochaines années,
  identifier les freins à la diffusion de la connaissance et les actions à mettre en œuvre pour faciliter cette diffusion.

Fig.2 Classement des idées par les jeunes collègues de l’INE pour faire émerger 3 thèmes (à gauche) et travail en groupe sur les thèmes (à droite) (photos : J-P. Vandervaere & J-M. Cohard)



Sur deux journées, une quarantaine de participants issus du monde académique, des institutions gouvernementales, des praticiens, des ONG, sans oublier la jeunesse porteuse de nouveau paradigme, ont participé à un ensemble d’activités en intelligence collective (Fig.2). Le format a permis un partage de la parole effaçant les barrières hiérarchiques qu’elles soient institutionnelles, sociales ou associées à la détention du savoir. La méthodologie a été particulièrement appréciée par les participants.
L’atelier a ainsi abouti à la constitution d’un groupe d’experts autour des questions de gestion de l’eau et d’une agriculture durable, qui orientera les futures actions de recherche à mener collectivement avec un meilleur partage des connaissances. Ce groupe interagira régulièrement pour assurer la promotion et la dissémination de solutions concrètes pour une gestion soutenable des ressources en eau.
Les discussions ont également permis d’identifier trois thèmes de discussions pour lesquels des connaissances sont nécessaires :
  Extrêmes hydroclimatiques et risques
  Eau-Agriculture-Forêts
  Mobilisation et qualité des eaux
Dix besoins de connaissance ont été priorisés et des équipes projet pour chaque problématique retenue ont été constituées. Ces équipes seront chargées de piloter les actions pendant les deux années à venir, en commençant par préciser les différentes étapes de travail et les points de rendez-vous, garantissant ainsi un suivi opérationnel de chaque action.
Enfin, la collaboration étroite entre les différents acteurs sera essentielle pour assurer le succès de ces initiatives. En travaillant ensemble, les experts, praticiens et décideurs pourront mieux répondre aux enjeux environnementaux et agricoles, tout en s’organisant pour évaluer l’impact des recherches sur le terrain. Ces journées ont donc jeté les bases d’une dynamique collective, destinée à apporter des solutions durables aux problèmes critiques de ressource en eau auxquels la région fait face.

Mis à jour le 24 septembre 2024